La peur de ma vie
Pourtant, il y en avait, je les avais regardées tout le long de notre parcours, ce grand monstre de fer si beau, blanc et rose attirait mon regard à chaque fois que je regardais dans sa direction. Je me demandais si j’oserais demander à mon père d’y aller et ce qu’il me répondrait.
Alors que nous allions partir, nous sommes passés devant. Je m’entendis dire « papa, on peut faire ce dernier manège s’il te plait ? ». Mon père a accepté et nous avons acheté un billet pour Arthur et moi. Juste avant de monter mon frère a renoncé à y aller et je me suis donc retrouvée seule dans le petit véhicule rose et blanc. J’étais certaine que je n’aurai pas peur.
Après tout, ce parcours en plein air était très court. J’étais fière d’être la seule à avoir le courage de faire ce manège, je n’allais ni crier, ni pleurer, simplement rire et m’amuser, du moins c’est ce que j’imaginais car aussitôt partie à pleine vitesse vers ces hautes montées et ces descentes à pic, je commençais à douter, « pourquoi y étais-je allée seule ? »
Le doute n’était plus permis, je n’allais pas réchapper à cet enfer, certes je m’étais amusée pendant les premiers instants, mais là, cette effrayante montée dont nous nous rapprochions moi et mes compagnons d’infortune au rythme lent des engrenages qui s’imbriquaient les un dans les autres, me terrifiait à tel point que je tremblais de tout mon corps. Mes pieds avaient subitement appris les claquettes et mes dents s’entre choquaient, mes mains se raccrochaient à la seule chose rassurante de ce wagon : une petite barre juste devant moi à laquelle je m’agrippais à tel point que mes articulations me faisaient mal. Mais peu