La peur du déclassement
Tandis que déclinent les influences des classes sociales et de l'argent, la qualité de l'éducation devient le facteur le plus discriminant : c'est d'elle et en particulier des diplômes obtenus que viendra l'attribution des « bonnes places », celles qui sont protégées et mettront à l'abri du déclassement. Dans une société organisée de cette façon, lorsque l'on est tout en bas (au chômage), on connaît la difficulté du parcours qui mènera à l'intérim, au CDD puis peut-être au sésame, le CDI, encore mieux un emploi de fonctionnaire titulaire garanti à vie. A l'inverse, lorsqu'on n'est dans un emploi assez bien garanti, mais malgré tout pas totalement à l'abri d'un risque du aux aléas de l'économie, on sait ce que l'on a à perdre. Et de ce risque, naît la peur, celle de descendre vers le bas.
Comment faire évoluer une société dominée par la peur ? Ne risque-t-on pas de réagir en voulant protéger ceux qui sont déjà protégés, et mettre encore plus d'obstacles à ceux qui n'ont rien et attendent en bas de l'échelle.
Le constat est bien dressé, mais malheureusement comme souvent dans ce genre d'ouvrage, l'auteur, s'il conteste les solutions mises en avant par les tenants des solutions libérales, ne propose aucune solution concrète au problème qu'il a mis en