La peur du vide
Le vide de la Métropole, n'est pas vide, mais un lieu transitoire, où s’opère la rencontre de réalités bien souvent distinctes. L’importance des vides dans le parcours est né d’une défiguration du tissu urbain où les liens entre les archipels s’interrompent et génèrent des lieux chargés de potentiel, pourtant laissés pour contre. Siégeant entre les noyaux structurés, et les zones de mouvements, ces vides représentent les zones nomades de la ville où les yeux voyagent grâce à la déconstruction de l’espace.
Ainsi, ces nouveaux paysages deviennent des lieux où l’intervention est intéressante, où chaque vide pourrait être utilisé afin de renforcer la qualité et la connectivité avec les archipels les délimitant. Comment saisir le potentiel de ces fragments, de ces restes stimulant l’imaginaire sans défigurer cet état de lieu autre? Afin de doter la ville de lieux forts dans ces lieux où les réalités se font face et la trame s’efface, la requalification de ces friches urbaines devient primordiale. Dans ces lieux où le paysage fait appel aux sens, l’investissement et la compréhension de l’espace fait appel au cognitif, à la manière de Stalker. Présentement considérés comme des frontières, ils pourraient devenir des espaces de découverte et d’interaction remplis de signification.
“Detroit emptiness, the art of abandonment”
(Le vide de Détroit, l’art de l’abandon)
Entre les espaces d’interstice de Détroit, des choses commencent à voir le jour. Le vide de Détroit offre des opportunités non disponibles ailleurs, ce qui fait de la ville un laboratoire. Ainsi, les efforts à transformer le sort de la ville ne passent pas inaperçus. Comme le projet Hinderberg de l’artiste Tyree Guyton(projet sculptural investissant les maisons abandonnées), le projet Dequindre Cut représente un effort à redéfinir les espaces ouverts relégués à l’abandon. Couvrant 1.2 miles, il s’agit de la première section d’un réseau vert déjà planifié de 100 miles