la philosophie
Introduction 1
I. Comment ? Epistémologie 1
A. Quelques principes épistémologiques 1
B. Structure ou événement ? 2
II. Pourquoi ? 2
A. Tirer les leçons du passé 2
B. Connaître l’homme (histoire et poésie) 3
C. L’influence de l’histoire sur la vie 4
III. Quelques interprétations de l’histoire 5
A. Les téléologies 5
B. Quelques interprétations de la modernité 8
Conclusion 10
Annexe 10
Introduction
« Rien de nouveau sous le soleil », écrivait l’Ecclésiaste. « Le soleil est chaque jour nouveau » rétorque Héraclite. Permanence et changement sont tous deux nécessaires pour qu’il y ait histoire : changement, pour qu’il y ait quelque chose à raconter : « les peuples heureux n’ont pas d’histoire » ; et permanence, pour que l’histoire ait malgré tout un sens qui la rende intelligible.
Mais comment étudier l’histoire, concrètement ? Et pourquoi ?
I. Comment ? Epistémologie
A. Quelques principes épistémologiques
L’histoire a d’abord été conçue comme une enquête. C’est la vision de l’historien grec Thucydide (460-395 av. J.-C.), un des premiers historiens avec Hérodote. L’histoire est une enquête, car nous n’avons jamais les faits en première main : il faut interroger les gens, et se contenter de témoignages et d’indices.
Pour qu’il y ait histoire, remarque Cournot1, il faut être à mi-chemin entre la nécessité et le hasard. Si la nécessité régnait, comme dans les phénomènes naturels, il ne s’agirait pas d’histoire mais de science. Mais si l’histoire n’était faite que de hasards, comme à la loterie, il ne pourrait pas y avoir de discipline historique du tout2.
Max Weber apporte un élément important à l’épistémologie de l’histoire avec sa célèbre distinction entre explication et compréhension qui permet de distinguer les sciences naturelles des sciences humaines. Dans les sciences naturelles comme la physique et la chimie, on procède par explication : on décrit, de l’extérieur, les rapports entre les phénomènes. Dans les sciences