La pierre brute
Extrait de «Le monde merveilleux des pierres précieuses» La taille d'une pierre précieuse est effectuée par un lapidaire. Elle a pour but de mettre en valeur son éclat, sa transparence, sa pureté et sa couleur. Dans l'Antiquité, on se contentait de polir les faces naturelles ou de confectionner des cabochons arrondis. Ce n'est qu'à partir du XIVe siècle que la technique de la taille a commencé à se développer. Le choix de la forme de la taille d'une pierre brute est dicté par le souci de souligner toutes ses qualités potentielles tout en conservant le maximum de poids.
Principe physique de la taille
La base de la technique consiste à user la pierre brute pour faire apparaître des facettes sur une meule plate enduite d'une poudre abrasive plus dure que la gemme qu'on souhaite tailler. Parmi les poudres abrasives utilisées mentionnons l’émeri (poudre de corindon) ou la poudre de diamant. Avant toute chose, le lapidaire étudie soigneusement la pierre brute pour déterminer la forme la plus appropriée, forme qui permettra d'éliminer les parties qui comportent des défauts, tout en conservant un maximum de poids. Il favorisera certaines orientations, afin d'accentuer des phénomènes optiques particuliers (astérisme, chatoyance). La première face obtenue constitue la "table", c'est-à-dire la face supérieure de la pierre. Le lapidaire colle cette première facette sur une tige appelée "dop". C’est en orientant de manière précise le dop par rapport au disque abrasif qu’il obtient successivement toutes les autres facettes. On commence généralement par une opération appelée ébrutage qui consiste à obtenir une forme arrondie du brut. Elle précède l'ébauchage qui est l'entaillage des facettes. La taille proprement dite s'effectue avec une poudre relativement grossière. Pour le polissage final, on utilise des poudres ultra-fines. Quelques tailles classiques
Taille “brillant” à 56 facettes
Taille “émeraude” ou “à gradins”
© J.