la pleiade
À l’origine, il y a deux groupes : celui du Collège de Coqueret, et celui du Collège de Boncourt ; dans les deux établissements, des jeunes gens ambitieux apprennent le grec et s’imprègnent des théories humanistes. Le groupe Coqueret, rassemblé autour de Ronsard et Du Bellay, se donne d’abord le nom de « Brigade », se reconnaissant par là comme la nouvelle génération poétique. Puis, Ronsard se plaira à y distinguer une « Pléiade » de poètes, c’est-à-dire un groupe privilégié de sept individus censés se partager les divers genres poétiques. Mais cette liste des « étoiles » évoluera…
Ce mouvement littéraire émane d'un groupe de poètes d’abord connus sous l'appellation de « Brigade »1,2. Le souci majeur de la Brigade, élevée sous l'égide de l'helléniste Jean Dorat, est de faire reculer le « Monstre Ignorance » par la diffusion de la culture antique. Le nom de « Pléiade » est emprunté par Ronsard en 1553 à un groupe de sept poètes d’Alexandrie qui avaient choisi, au iiie siècle, le nom de cet amas astronomique pour se distinguer (voir Pléiade poétique (IIIe siècle av. J.-C.)) ; cette appellation sera adoptée par la postérité3. Outre le « meneur » Pierre de Ronsard, la Pléiade regroupe alors selon lui les poètes Joachim du Bellay, Jacques Peletier du Mans, Rémy Belleau, Antoine de Baïf, Pontus de Tyard et Étienne Jodelle. À la mort de Jacques Peletier du Mans, Jean Dorat le remplacera au sein de la Pléiade, et d'autres poètes comme Guillaume des Autels et Nicolas Denisot y seront