La pluralité des civilisation remet-elle en cause l'unité du genre humain
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La reconnaissance de la diversité culturelle date d’il y a peu. Le XIX ème siècle intellectuel européen était marqué par une cécité complète à l’égard de la richesse des cultures du monde. Que ce soit dans les journaux, dans le roman, l’histoire, ou dans les essais, il est extrêmement facile d’exhiber des textes du passé à connotations racistes. Ce qui nous donne d’une certaine façon bonne conscience, car nous pensons bien être passé au-delà. Il est vrai que ce qui oblitère la vision du XIXème siècle, c’est l’identification de l’humain avec un modèle strictement occidental de culture. Par conséquent, ce qui en diffère et s’en éloigne tombe en dehors de « l’humanité ». Dans la catégorie du « sauvage », du « sous-développé » et du « barbare ». Dans le monde cosmopolite du XXème siècle, nous sommes de fait confrontés aux différences culturelles et nous sommes théoriquement beaucoup mieux préparés à accepter la diversité que ne l’était le siècle passé.
Cependant, la question est loin d’être simple. Si le modèle culturel légué par le positivisme était simpliste, il avait le mérite tout de même de poser l’unité du genre humain. La raison est également présente en tout homme et il y a une nature humaine. Avec l’apparition de l’anthropologie contemporaine, l’idée de l’homme éclate et se voit complètement relativisée. « L’homme » n’existe pas, il n’existe que des « types culturels humains », foncièrement différents les uns des autres et dont on ne voit plus du tout l’unité sous-jacente. Aussi le problème posé, et qui revient sans cesse dans la confrontation des cultures qui est la nôtre se formule ainsi : La diversité des cultures est-elle un obstacle à l’unité du genre humain