La politique de dédiabolisation du FN
Le constat
Depuis l’élection de 2007, qui voit le FN peiner à récolter 4.8% de voix, force est de constater que le Front National est en déclin.
Marine Le Pen arrive donc à la présidence du parti dans un contexte de perte massive de l’électorat.
La politique c’est certes la défense d’idées et d’un programme mais c’est également un jeu de séduction avec des électeurs sans qui le pouvoir n’est pas envisageable.
La prise de mesures
C’est pourquoi Marine Le Pen décide de procéder à un renouvellement de l’image du parti en commençant par opérer une partie de « chaise musicale » en écartant certaine figure du parti pour faire place à de nouvelles « têtes bien faîtes ».
Elle casse les stéréotypes qui ont caractérisé son parti sous la présidence de son père en « lissant » son discours et en prenant garde d’édulcoré son vocabulaire. On se souvient comme son père était connu pour ses phrases chocs. Elle tente d’humaniser son parti en s’impliquant personnellement dans l’image qu’il véhicule : à son arrivée à la présidence elle a beaucoup insisté sur son enfance difficile, l’attentat de 1976 etc… Elle va même jusqu’à prendre ses distances avec les propos de son père quant aux chambres à gaz en affirmant qu’elle ne « partageait pas sur ces évènements la même vision que lui » (Le parisien, 27 mars 2009).
L’argument principal de cette dédiabolisation est que l’image du FN a été malmenée par les médias durant les dernières décennies et qu’à présent elle souhaite le montrer sous son vrai jour. C’est pourquoi elle préfère utiliser le terme de « normalisation ».
On s’aperçoit cependant qu’au-delà de cette guerre médiatique le fond du discours et du programme ne diverge pas tant que ça par rapport à la présidence de son père. Elle maintient des positions fermes et s’affirme de façon incisive en s’appuyant sur des faits divers : on peut rappeler l’affaire du Quick hallal, des horaires aménagé dans les piscines municipale ou encore de la