La porte basse
Lundi 22 octobre 2012
LA PORTE BASSE
Lorsque je me retrouve dans le cabinet de réflexion, dans ce qui me semble être l’antre de la terre, des scènes de films d’horreur me reviennent à l’esprit, l’impression d’être dans une caverne, un endroit d’où je ne sortirai plus jamais, un cachot, un lieu de souffrances. Les seuls sons que j’entends sont ceux de ma respiration et du battement sourd de mon cœur. Je me retourne et m’interroge sur les différentes choses mystérieuses autour de moi… un sentiment d’étouffement dans cette petite pièce noire et lugubre… les ténèbres de toutes évidence.
Finalement, je ralentis mon rythme cardiaque et pondère l’excitation de ce que je m’apprête à vivre. Mon physique se calme un peu et mon mental peut alors s’élever et comprendre le sens de cet enfermement : réfléchir sur tout ce qui nous retient à cette vie bassement matérielle et sur le serment que je vais bientôt prêter pour accéder à la connaissance et à la lumière. Non sans mal je rédige mon testament, c’est ça…. Je vais mourir… !
Peu à peu des sons se font plus distinctes, une femme arrive, me bande les yeux et me demande de la suivre. Sans savoir où je vais, je fais confiance à sa voix qui me dirige. Sa main me retient et me guide vers des escaliers puis sur un chemin qui semble « plat », on remonte pour redescendre, elle essaie de m’embrouiller c’est sûre ! Nous nous arrêtons après des zig zag dans des couloirs (elle frappe à une porte je crois, mais c’est confus) Elle me demande de me baisser….. encore….. et encore pour pénétrer quelque part. Et toute la force de ce quelque part réside dans le fait que nous soyions aveugle, nos sens sont en émois, en alerte. Se baisser, encore, encore et avancer pour franchir une porte…. Qui semble être basse… J’ai le sentiment alors d’être Alice au pays des merveilles à qui on aurait oublié de faire boire la potion lui permettant de rétrécir ! Le parallèle avec ce conte n’est d’ailleurs pas farfelu,