La porte du paradis, lorenzo ghiberti, art roman, temps gothique, 1425 – 1452
Ses deux vantaux se composent de dix compartiments carrés de 79 cm de côté, consacrés aux récits de l’Ancien Testament. L’encadrement des panneaux est sculpté de figures de prophètes et de sibylles logées dans des niches et séparées les unes des autres par des têtes masculines (dont l’autoportrait du sculpteur). En haut, parmi les personnages allongées, on reconnaît Adam et Eve ; en bas, Noé et Puarphara.
La bordure extérieure de la porte est ornée de feuillage et d’animaux.
Description :
Le baptistère San Giovanni, face à la cathédrale Santa Maria del Fiore, est l’un des monuments les plus prestigieux de Florence. Bâti au début du Moyen-Âge, mais remontant, selon la tradition, à l’époque romaine, c’est un bâtiment polygonal, entièrement paré de marbre blanc et vert et de trois portes en bronze.
Merveilles techniques et esthétiques, ces portes ont été réalisées entre 1336 et 1452 par deux des plus grands sculpteurs du temps : Andrea Pisano, puis Lorenzo Ghiberti. La plus célèbre, la dernière exécutée, a reçu son surnom de Michel-Ange, qui la déclarait digne du Paradis.
Bien qu’il n’ait encore guère fait ses preuves, Lorenzo Ghiberti est sélectionné au début des années 1400, en vue de réaliser la deuxième porte du baptistère, pendant de celle d’Andrea Pisano qui évoque la vie de saint Jean Baptiste. Il doit adapter l’histoire de Jésus-Christ à la structure formelle préexistante d’une porte divisée en 28 petits panneaux carrés, dans lesquels s’inscrivent des quadrilobes racontant chacun une action ou figurant un personnage.
En revanche, en 1425, lorsqu’il reçoit commande de la dernière porte, Ghiberti peut dicter ses conditions. Il décide alors de transformer la structure des vantaux. Ceux-ci, de 28, se limitent dorénavant à dix vastes compartiments consacrés à l’Ancien Testament.
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