La porte
La porte de ma véritable demeure m’appelle aujourd’hui. Saurais-je la franchir en abandonnant derrière moi ces vieux manteaux et tout ce qui m’attache à l’ancien ?
La porte est le sphinx qui me pose sa question, une question miroir qui me renvoie à moi-même. Elle me pose les questions fondamentales dont les réponses ne sont pas des mots mais des vécus. Elle est le gardien du seuil qui ne s’incline que devant le pur élan de mon âme.
La symbolique de la porte est d’une richesse extrême, étymologiquement issue du latin « Porta », « porte d’une ville ou d’un monument », elle m’amène naturellement à vous parler du Dieu latin JANUS, Dieu des Dieux ou Dieu des primas. Plus communément appelé Dieu des portes, « JANUS bifrons » et qui justifie son double visage.
Gardien des clefs du ciel, il symbolise l’initiation aux mystères, à savoir, oser franchir et passer dans une nature inconnue, oser découvrir un monde invisible.
Janus se situe au début de ce nouveau monde, il est le Dieu des commencements, des portes, entrées et passages, Janus est le Dieu de l’initiation (initiare signifiant commencer). En astronomie, les clefs de JANUS peuvent être considérées comme celles des deux portes solciticiales, à l’image du cycle zodiacal figuré au portail des cathédrales avec ses deux moitiés ascendantes et descendantes qui ont leur point de départ respectivement aux deux solstices d’hiver et d’été. Solstice de Jean l’évangéliste, en hiver, durant lequel le soleil reprend sa course vers le Zénith pour atteindre le solstice de Jean le Baptiste à partir duquel il redescend pour atteindre son hypogée et renaître à nouveau.
En outre ces fameuses clefs nous ouvrent également la voie des « grands mystères » et des « petits mystères ».
Alors maître des deux voies à l’image du Torana de la tradition hindoue, JANUS nous ouvre « la voie des dieux » et « la voie des ancêtres ».
Enfin si JANUS détient les clefs du ciel, « JANUS COELI » il détient également, celle des enfers