La Poste et les communications lors du Si ge de Paris
Avec la capitulation de Sedan, les armées prussiennes et leurs alliés se dirigent vers Paris pour l’assiéger. Dans la capitale, la nouvelle parvient dans l'après-midi du 3 septembre. Lors d'une séance de nuit de l'Assemblée, on présente une motion prononçant la déchéance de Napoléon III. Le 4 septembre, la foule et la Garde nationale envahissent le Palais Bourbon et réclament la déchéance de la dynastie. Alors que l'impératrice Eugénie et le comte de Palikao prennent le chemin de l'exil, Jules Favre entraîne les députés de tendance républicaine à l'Hôtel de Ville et instaure un gouvernement de la Défense nationale. Le général Jules Trochu, gouverneur de Paris, en est porté à la présidence.
Trochu a choisi de faire rentrer dans la capitale l'armée de 40 000 hommes de Vinoy. Pendant les semaines qui suivent la proclamation de la République, les troupes prussiennes et leurs alliés continuent donc leur avancée sur le territoire sans grande opposition.
Depuis 1840, à l'initiative du gouvernement Thiers, Paris est une ville fortifiée, entourée de lignes de forts et de fortifications. Cet ensemble de fortifications est constitué d'un mur d'enceinte continu, percé de portes, et renforcée de 94 bastions, et d'un fossé. Après le 4 septembre 1870, le gouvernement de la Défense nationale arme les fortifications avec tous les moyens disponibles. Dans Paris, des ateliers d'armements sont installés, comme dans le palais du Louvre par exemple.
À aucun moment la défaite des armées françaises n'avait été imaginée. C'est donc dans la précipitation que la ville de Paris est mise en défense.
Au moment où le siège semble inéluctable, le gouvernement engage un immense effort de travaux de défense qui a fait, en quelques semaines, d'une ville jugée hors d'état de se défendre, une place véritablement imprenable.
Tout au long du siège de Paris établi par l’armée prussienne se posa la question de la possibilité de