La poésie amoureuse de l'antiquité à la renaissance
PENDANT L'ANTIQUITE GRECQUE
La poésie et l'amour ont parties liées depuis les origines de la poésie. Le poète est celui qui a un rapport privilégié avec les Dieux. Sorte d'intermédiaire entre les Dieux et les hommes, il entre en transe dans une sorte de fureur poétique (lire Ion de Platon) pour révéler une certaine vision du monde. Il se situe en relation directe avec les muses. Pour rappel, les neuf muses sont filles de Zeus et Mnémosyne (la Mémoire). Ces neuf muses sont Calliope (= « voix harmonieuse »), Clio, Erato, Euterpe, Melpomène, Polymnie, Terpsichore, Thalie et Uranie. Ainsi la mythologie crée un lien étroit entre le poète et des figures féminines (muses = déesses ailées). D'autre part, la mythologie grecque rapporte l'histoire d'Orphée qui est le fils de la muse Calliope. C'est un musicien talentueux : tous les éléments de la nature se laissent bercer par les accords de sa lyre (rochers comme bêtes sauvages). Orphée épouse Eurydice mais elle meurt le jour du mariage, piquée par un serpent. Orphée chante son chagrin et son amour perdu. D'où le rôle majeur de la musique dans la poésie, le lyrisme, et la poésie lyrique. Rappel : la poésie lyrique accorde une large place à l'expression des sentiments du poète, du « je ». Bien entendu, poésie amoureuse et poésie lyrique sont liées.
PENDANT L'ANTIQUITE LATINE
Après la période de la Grèce antique, on retrouve la poésie amoureuse chez les poètes latins de la Rome antique (cf les élégiaques latins Catulle et Ovide). Cette poésie présente des images stylisées de la femme aimée et de sa beauté (avec comparaison femme / rose). Elle met en évidence la passion physique éprouvée pour la femme aimée, qui est souvent une courtisane. Cette poésie s'appuie sur l'expression du déchirement et souligne les contradictions (« Je hais et j'aime à la fois » dit Catulle).
AU MOYEN AGE, EN FRANCE
Au Moyen Age en France, se développe la