Pour Kant, le beau ne peut être assimilé à l'utile ou à l'agréable : quand on contemple une belle œuvre d'art, les facultés comme l'entendement ou l'imagination ne sont pas ordonnées à une fin cognitive, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas mobilisées pour acquérir quelque connaissance, ou quelque plaisir à partir de l'œuvre en présence. Les facultés sont alors en « libre jeu » : elles s'accordent entre elles, elles se stimulent l'une l'autre, ne sont en aucun cas subordonnées l'une à l'autre. De ce libre jeu vient la satisfaction esthétique.La détermination de l’esthétique est un processus cognitif subjectif dans lequel on attribue le prédicat « beau » ou « laid » à un objet. Ces jugements de goût doivent être indépendants de l’intérêt de celui qui l’émet. De plus ils doivent être subjectifs et donc ne pas être soumis à un concept. En outre ce jugement doit prétendre être universel et être nécessaireLe sentiment de plaisir ou de déplaisir est l’intermédiaire entre la faculté de connaître (Erkenntnisvermögen) et la faculté de désirer (Begehrungsvermögen) et le principe qui sert de liaison est la finalité (Zweckmäßigkeit). C’est donc lui qui sera la solution à la dichotomie de l’esprit humain (théorie et morale).« Les Nègres d’Afrique n’ont reçu de la nature aucun sentiment qui s’élève au-dessus de la niaiserie. M. Hume invite tout le monde à citer un exemple par lequel un Nègre aurait prouvé des talents, et il affirme ceci : parmi les centaines de millions de Noirs qui ont été chassés de leur pays vers d’autres régions, bien que beaucoup d’entre eux aient été mis en liberté, on n’en pourrait pas trouver un seul qui, soit en art ou en science, soit dans une autre discipline célèbre, ait produit quelque chose de grand. Parmi les Blancs, au contraire, il est constant que certains s’élèvent de la plus basse populace et acquièrent une certaine considération dans le monde, grâce à l’excellence de leurs dons supérieurs. Si essentielle est la différence entre ces deux races