DISSERTATION
La rébellion contre l’héritage des poètes précédents est-elle indispensable à la création poétique ?

A travers différentes périodes, comme le romantisme ou le mouvement du Parnasse, la poésie s’est enrichie de nouvelles caractéristiques et règles de création. C’est pourquoi, aujourd’hui, elle prend autant de formes et qu’elle s’attaque à de nombreux sujets. Elle est née d’une volonté des poètes d’explorer librement la forme et le sens. Le mot poésie est fondé sur la création, la preuve : poésie tire son nom de poiein, qui signifie en grec « créer ».
A partir du XIXème siècle, les poètes vont faire le choix d’aller à l’encontre des règles établies de la poésie, et vont lancer une habitude de rébellion contre les poètes précédents. L’héritage laissé par ces poètes est perçu à la fois comme des règles contraignantes, et à la fois comme un patrimoine matériel très riche (laissant les œuvres majeures). Ce qui est transmis traditionnellement est alors vu comme une coutume dont les poètes nouveaux voudraient se libérer.
Si on a vu dans le passé de la littérature –et particulièrement la poésie - que la majorité des artistes et auteurs se sont rebellés contre les héritages reçus, le mot « indispensable » dans la question, nous oblige à reconsidérer le caractère « essentiel » de la rébellion.

Cette insubordination des auteurs vis-à-vis du patrimoine reçu des générations précédentes, est-elle toujours nécessaire pour faire de la poésie ?

Dans un premier temps, nous allons examiner quels avancements ont permis ces insurrections et dans quelle mesure elle semble inévitable.
Par la suite, nous allons voir quels sont les facteurs qui nous permettent d’affirmer que la rébellion n’est pas totale.
Enfin, nous allons réfléchir à l’évolution de la poésie actuelle et au rôle du poète dans la société d’aujourd’hui.

I.
1. Les avancées
Alors que jusque là, les mouvements s’étaient enchaînés toujours en construction par rapport à ce qui s’est fait