La premiere vague des émancipations
• La charte des Nations unies en 1945, après celle de l’Atlantique en 1941, proclame « le droit des peuples à l’autodétermination ». Dès 1945, les colonies italiennes sont émancipées. Britanniques et français renoncent à leurs mandats au Moyen-Orient. L’Union soviétique adopte des positions résolument anticolonialistes. Les Etats-Unis, liés aux puissances coloniales, ont une attitude plus ambiguë, craignant que les nouvelles nations ne rejoignent le camp communiste. 1.2 L’attitude des métropoles est hésitante • La Grande-Bretagne a pratiqué par pragmatisme la politique d’association. Il comprend assez vite que ses intérêts économiques peuvent survivre à la perte de la domination politique. Dès 1936, il accorde l’indépendance à l’Egypte. Les Britanniques acceptent l’indépendance, en général avant que celle-ci ne devienne inévitable, et admettent les nouveaux Etats dans le Commonwealth.
• La France, qui privilégie une politique d’assimilation, n’est guère préparée à accepter les revendications nationalistes. Certes, l’Empire se transforme en Union française en 1946, mais les pouvoirs accordés aux peuples d’outre-mer restent largement symboliques. A Sétif, en mai 1945, l’armée réprime brutalement des insurrections. Cédant aux pressions des colons et de ceux qui assimilent la