La princesse de cleves
On peut penser qu’il y a des ressemblances entre le personnage de la Princesse de Clèves et son auteur Madame de Lafayette. Toutes deux ont perdu leur père à quinze ans, ont épousé, par mariage arrangé, un homme estimable. Elles furent toutes deux éprises, hors mariage, d’un duc : le duc de Nemours pour la princesse et le duc de La Rochefoucauld pour Madame de Lafayette. Elles furent aussi femmes de Cour : l’héroïne du roman, sous le règne de Henri II et pour Mme Lafayette, sous celui de Louis XIV. C’est précisément la première présentation à la Cour de Mademoiselle de Chartres, future princesse de Clèves, qui est raconté dans cet extrait presque au début du roman. Cette dernière a seize ans et pénètre dans un milieu inconnu. Après avoir examiné l’effet que produit cette beauté sur la Cour, où le paraître est essentiel, on montrera comment l’être et la vertu (définition : honnêteté) peuvent être utilisés contre les dangers de la galanterie qui caractérisent la Cour.
Axe 1 Une beauté incomparable à la Cour où régnent l’intrigue et la galanterie (définition : empressement auprès des femmes)
A) un portrait canonique (qui répond aux règles. Ici : les règles du portrait idéal) idéalisé
- L’apparition à la Cour de Mademoiselle de Chartres suscite l’admiration et la surprise des courtisans, jamais nommés, et de son parent le Vidame de Chartres, d’où un lexique du regard « yeux, regard » important dans cette société du paraître.
- Point de détails qui particulariseraient la jeune fille et mystère provisoire sur son identité. C’est une beauté canonique, forcément blonde au teint blanc : « La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l'on n'a jamais vu qu'à elle ».
- Mais les figures d’amplification la rendent exceptionnelle « dans un lieu où l'on était si accoutumé à voir de belles personnes » car «