La princesse de clèves entre roman d‘analyse et tragédie classique
Entre roman d‘analyse et tragédie classique
Chef-d’œuvre du XVIIe siècle, La Princesse de Clèves aura permis à Mme de la Fayette de se hisser au panthéon des grands romanciers à l’instar d’Albert Camus. Cette œuvre pionnière du roman classique, fut d’abord publiée sous anonymat à cause du statut de son auteur, avant d’être attribuée à la comtesse. Son principal atout est la modernité romanesque puisqu’il mit un terme au roman baroque et en continuant sur les principales caractéristiques du roman, il lui apporta un coté relativement tragique que l’on peut retrouver sans équivoque dans la tragédie classique. Un autre trait prédominant et plutôt singulier de ce roman est l’art de l’analyse. Ainsi nous verrons dans quelles mesures ce roman fait-il partie à part entière du roman d’analyse et de la une tragédie classique. Ceci en développant les différentes faces de ce roman, qui est aussi bien défini par le roman d’analyse que par la tragédie classique.
Le roman est par définition un récit. D’abord écrit en vers, comme par exemple avec Chrétien de Troyes, il a subi l’évolution du temps et fut écrit en prose par la suite. Mais sa principale caractéristique reste le souci de vraisemblance, l’illusion du vrai, même si parfois quelques passages sont pour le moins rocambolesques, le récit doit tenir compte d’un cadre spatiaux temporel et d’une intrigue réaliste, particularité, en autre, propre à la pensée janséniste. Mme de la Fayette, fréquentait les salons jansénistes de l’époque, notamment à Port-Royal, où elle se lia d’amitié avec La Rochefoucauld qui la conseilla et la poussa à écrire. Et tout naturellement elle retranscrivit toutes ces idées issues de ces relations au sein de La Princesse de Clèves. A tel point que même les personnages ont leurs doubles dans le monde réel. Cependant, le roman possède un objectif bien précis, il veut donner avant tout une vision du monde et des hommes. La princesse de Clèves en est l’illustration