La proportionnelle en israel
Israël, dès sa déclaration d’indépendance en 1948, s’est établie comme une démocratie cherchant à s’accomplir dans la diversité de sa population, notamment par le biais d’un scrutin électoral proportionnel. Ainsi, alors que David Ben Gourion ainsi que le parti travailliste ont réussi à maintenir pendant 15 ans une certaine stabilité politique, les gouvernements suivants n’ont pas atteint les mêmes résultats.
C’est aujourd’hui un régime parlementariste qui se caractérise par un système électoral unique, qui prône la représentation la plus précise possible de la volonté du peuple, parfois au détriment de la stabilité du pouvoir et de la gestion des affaires publiques.
I/ Un système électoral unique
A) Un objectif de représentation parfaite
* Il s’agit de représenter au mieux les diversités à l’origine de la création de l’Etat d’Israël (Juifs, Arabes, laïques, religieux, communistes, orthodoxes, libéraux, socialistes…) afin d’éviter des actions antiparlementaires et diverses dérives liées aux conflits qui existent aujourd’hui entre ces différents courants.
* D’après l’article 4 de la loi fondamentale sur la Knesset, les élections doivent être « proportionnelles, nationales, égales, directes et secrètes »
* Il est suffisant pour chaque liste d’obtenir 1,5% des suffrages afin d’être représentée au Parlement. Pendant 45 ans, il suffisait d’obtenir 1% des suffrages.
Les sièges sont ensuite répartis entre les listes ayant atteint le seuil d’éligibilité, proportionnellement au nombre de voix qu’elles ont obtenu.
L’objectif de représentation parfaite entraine un éclatement de l’offre électorale.
B) … Entraine le multipartisme
* Le système est bénéfique pour les petits partis et contraint les deux principaux partis travailliste et le Likoud, qui n’ont jamais obtenu de majorité absolue au Parlement.
* On parle de « partitocratie »
* Il n’existe qu’une seule circonscription électorale, la