La provenance des enfants adoptés
Le trafic d’enfants dans le domaine de l’adoption internationale a connu ces deux dernières décennies une croissance constante. Le nombre d’enfants adoptables dans leur propre pays étant devenu dérisoire, de plus en plus de couples des pays industrialisés de l’ouest et du nord veulent satisfaire leur désir de devenir parent en adoptant un enfant originaire des pays du sud et de l’est. Cependant, même dans ces états, les enfants qui nécessitent protection à travers l’adoption internationale sont en nette diminution. Ainsi, l’adoption internationale suit les lois classiques du marché: l’offre recherche la demande et la demande traque la moindre opportunité. La mondialisation, Internet et la facilité accrue de voyager aux quatre coins du monde ont énormément contribué à mercantiliser ce domaine.
1. Motifs d’absence de projet d’adoption en France Aujourd’hui, l’adoption internationale représente 80 % de l’adoption en France (soit 3271 enfants adoptés à l’étranger). La France est le quatrième État d’accueil d’enfants adoptés à l’étranger, après les États-Unis (20 000 enfants y sont adoptés par an), l’Italie et l’Espagne (ex æquo). L'adoption internationale a favorisé l'émergence de l'adoption dite interne , c'est-à-dire des enfants dans leur propre pays. Le nombre total d’enfants adoptés à l’étranger par des familles françaises au titre de l’année 2008, soit 3.271, est en augmentation de 3,45 % par rapport aux 3.162 adoptions de 2007. De plus en plus , les enfants proposés en adoption à l'étranger sont des enfants grands, en fratrie ou malades: ce sont ceux qui n'ont pas trouvés dans leurs pays de naissance une famille pour les accueillir. Parmi les 1 473 enfants n’étant pas placés en vue d’adoption à la fin de l’année 2007, environ 18 %, notamment les plus jeunes, seront probablement accueillis dans une famille adoptive rapidement, un projet étant en cours ou leur statut de pupille n’étant pas définitif. Pour