La présidence sous la vème, une monarchie constitutionnel ?
Maurice Duverger, juriste et professeur de droit a qualifié le président de la Vème République comme étant un « monarque républicain ». L’idée de monarque républicain résulte des changements de statuts du Président de la République entre la Constitution de la 4ème et de la 5ème République. La constitution de 1958 :
Tout d’abord, la constitution de 1958 institue l’idée d’un Président de la République à la personnalité forte. De plus il acquiert une plus haute légitimité de la part des citoyens de par son élection au suffrage universel direct à deux tours. Le pouvoir exécutif est alors majoritairement représenté par le Président.
De plus, de nombreux pouvoirs nouveaux se trouvent concentrés dans les mains du Président. L’idée de monarque constitutionnelle constitue un paradoxe dans le cadre d’un régime démocratique républicain. Mais alors, à quel titre peut-on parler de monarque constitutionnel dans un Etat constitutionnellement républicain ?
Nous verrons donc que bien que la Constitution de 1958 institue un Président de la République doté de pouvoirs importants et d’une légitimité sans égal (I), la pratique limite les pouvoirs du président (II).
I. La Constitution comme l’institution d’un Président à la légitimité et aux pouvoirs forts.
C’est de par son statut (A) mais surtout par les pouvoirs important qui lui sont attribués par la Constitution (B) que le Président de la République tend vers une pratique libre et sans contrôle de ses pouvoirs.
A. Le statut du Président de la 5ème
C’est dans le mode d’élection que la constitution de 1958 va réellement innové. La durée du mandat présidentiel elle, reprenait celle des précédentes républiques.
Le mode d’élection mise en place à l’origine de la Constitution de 1958 était fidèle aux veux du général de Gaulle. Le président était élu par un collège électoral composé de plus de 80 000 membres, essentiellement notables.
Cependant, c’est la