La présidentialisation du régime français vie politique
En 1958, de Gaulle a voulu instaurer une présidence forte en réaction au pouvoir de l’Assemblée Nationale -> chef de l’Etat placé dans une situation de dominance, renforcé par la pratique (fait majoritaire) et par l’élection de chef de l’Etat au SU direct.
Le chef de l’Etat est l’unique titulaire de la fonction exécutive à être élu directement. Le gouvernement et le 1er ministre ne sont pas élus.
En outre, l’élection présidentielle comporte une seule circonscription (la France). Le système électif fait que le Président à la plus large légitimité par rapport aux autres représentants (ministre, députés…) Le Président incarne la France à lui seul et l’Assemblée est beaucoup moins représentative parce qu’elle est collégiale.
=> Modification de la nature du régime de la Vème République.
Préeminance du chef de l’Etat qui vient des textes, de la pratique et de la conception même de cette fonction par les chefs de l’Etat et notamment de Gaulle. Il a appliqué les articles 5 et 20 (partage des compétences entre président/gouvernement -> évolution de l‘article 5 à 20) selon une conception d’arbitrage actif et d’un gouvernement exécutoire.
Or, de Gaulle avait comme conception l’arbitrage actif, le chef de l’Etat intervenait pour déterminer la politique de la nation et non le gouvernement, qui est uniquement un exécutant. Cette conception va avec le rôle du SU, il est normal que ce soit le chef de l’Etat qui détermine la politique puisqu’il se fait élire sur un programme -> basculement de l’équilibre au sein de l’exécutif => conception du chef de l’Etat anormale dans un gouvernement parlementaire classique, il est un chef d’Etat fort qui bénéficie de l’effectivité du pouvoir exécutif et de la plénitude des pouvoirs.
De Gaulle a imposé un style présidentiel à la Vème République, le président de la République a la primauté dans ce régime.
Il n’est pas le seul a avoir affiché cette conception, les