La Race humaine V2
Quand j’ai proposé ce sujet de planche en comité de maitrise, j’ai senti comme une gêne, une réticence autour de moi. Comme si ce sujet était trop sensible et propice à trop de polémiques et que remettre le couvert ne pouvait que compliquer encore les choses.
Pourtant le titre même de la planche annonce la couleur : il n’y a qu’une race humaine. Oui, mais s’il n’y en a qu’une et que la race se confond avec l’espèce, pourquoi ne pas parler d’espèce humaine, ce qui là ne pose problème à personne.
D’ailleurs dans la dernière version du Petit Larousse, on ne parle de races que pour les populations animales. Pour l’homme, on y rappelle que la classification de l’espèce humaine qui a prévalu principalement sur le 19ème siècle, basée sur des critères morphologiques (couleur de peau principalement) ou culturels et religieux, n’a aucune base scientifique
Cela correspond à la vision, heureusement partagée par une très grande majorité, même si cela n’a pas toujours été le cas et qu’il reste des résistances. En plus, ces résistances ne font pas que résister, elles prospèrent et font prospérer des courants populistes plus ou moins nauséabonds dont on voit bien qu’ils se développent, à tel point qu’on peut se demander si ce n’est pas les anti-racistes qui devront demain redevenir des résistants.
Oser approfondir le concept de race pour l’espèce humaine, c’est sortir de la dichotomie entre les théories racistes et anti-racistes aussi simplistes les unes que les autres, même s’il ne s’agit pas de les mettre sur un pied d’égalité, les secondes étant plus proches de la vérité outre le fait qu’elles sont autrement plus morales.
Si on veut simplifier, on peut définir quatre grandes périodes historiques
1. jusqu’à la période de début de la colonisation par les nations européennes : la notion de race n’existe pas vraiment et n’est en tout cas pas le critère dominant de différenciation et de domination de l’autre. Le dominé est inférieur de par sa naissance ou