La recherche de l’absolu chez descartes, hume et balzac : dérive et déraison.
La Recherche de l’absolu chez Descartes, Hume et Balzac : dérive et déraison.
Alors que Descartes se trouvait dans « un poêle » (sous-entendu pièce chauffée par un poêle) en Allemagne, l’idée lui est venue de se débarrasser de tout l’édifice conceptuel que ses maîtres avaient jusque là soigneusement élaboré en son esprit et d’en rebâtir un dont les bases ne seraient pas sujettes à discussion comme l’était la scolastique de l’époque. Craignant que son entreprise ambitieuse ne l’amène dans un état de désorientation totale, il se prémunit à l’avance de trois ou quatre maximes qui lui serviront de garde-fou, un peu comme les constructeurs de routes de montagne construisent des parapets pour protéger les voyageurs d’une chute qui serait fatale. Un siècle plus tard, un philosophe écossais du nom de Hume part aussi à la recherche de certitudes irréfutables, c’est-à-dire qui ne seraient pas basées sur les sens, l’imagination ou l’accoutumance, mais sur ce qu’il appelle « un raisonnement raffiné et minutieusement argumenté » (p. 361). Faute de s’être prémuni de trois ou quatre maximes à l’instar de Descartes, il plonge, au cours de ses recherches, dans un « délire philosophique » tel qu’il perd « l’usage de tout membre et de toute faculté » et aucun argument intellectuel n’est assez fort pour