La recherche du bonheur peut-elle être un esclavage?
Convaincre signifie : amener quelqu'un à partager la même opinion. Cela ne signifie pas enseigner, transmettre un savoir établi avec certitude. La beauté est une appréciation subjective. C'est un sentiment.
• « Qu'est-ce que le beau ? » pose la question de la contemplation esthétique, et de l'universalité du beau.
• Ce que je ressens comme beau, puis-je le faire partager en prouvant la valeur de cette belle œuvre d'art ?
• Ce sujet demande si l'on peut, par le raisonnement (une preuve est un raisonnement), démontrer la beauté d'un tableau, par exemple.
• La raison peut-elle communiquer ce sentiment qui m'envahit à la vue d'un tableau de Nicolas de Staël, de Vermeer, de Cézanne ?
PLAN :
I) Est-il rationnellement possible de convaincre autrui de la beauté d'une œuvre d'art ?
II) La beauté se prouve-t-elle ou s'éprouve-t-elle ?
III) Le point de vue d'autrui est un enrichissement de mon goût esthétique.
Si l'on peut définir une œuvre d'art comme une totalité expressive dont le sens rayonne à travers toutes les parties, on peut aussi la qualifier de belle. D'autre part le rapport à une œuvre d'art semble relever de la subjectivité, de la sensibilité et de l'émotion.
Ainsi chacun serait renvoyé à son "intimité" à sa particularité ou encore à sa singularité. Dès lors le jugement de goût qui reconnaît la beauté d'une œuvre d'art peut-il prétendre à une objectivité ? Peut-il être objet de dialogue, dont on sait depuis SOCRATE qu'il vise un accord des esprits ("Homologia") ? En ce cas la beauté d'une œuvre pourrait être DEMONTREE, PROUVEE et ainsi convaincre autrui et non pas seulement le persuader (à la manière des Sophistes).
On juge et on sent que cette musique ou cette montagne sont belles mais on ne peut le prouver. Il n'y a pas de règles a priori du beau. En langage kantien, le sujet esthétique n'est pas