Introduction

Le corps en tant qu’objet social se situe au centre de toutes cultures et au centre de tous rapports entre les êtres humains. Je parle ici du corps comme objet social car il est un symbole de notre société ; c’est par la science, les publicités ou encore le sport que les phénomènes du corps ont fait leurs entrées dans l’espace publique. Désormais il y a du corps partout et il guide notre quotidien. Mais ici ce ne sera pas notre propos, nous n’aborderons pas le corps du point de vue de la modernité, mais nous nous intéresserons au corps propre et aux constructions symboliques qui s’en dégagent ; c'est-à-dire quelles expériences structurantes dans notre rapport au corps nous permettront de nous inscrire dans une société. Nous verrons donc que le corps est intégré différemment suivant les cultures, en effet les représentations corporelles y sont différentes, car il est pour chaque société le symbole de sa propre structure. Par exemple dans les sociétés indigènes on retrouve le rite du Bouc émissaire où la symbolique du corps est différente de nos sociétés occidentales, ceci est un exemple ici très succinctement énoncé puisque nous le verrons en détail dans une première partie.
Notre corps est l’objet central de cette étude, ce corps propre parle, s’exprime à notre place et nous représente en tant qu’individu particulier dans une société donnée. Nous nous attacherons donc dans un premier temps aux fonctions de communications liées à notre corps dans la rencontre particulière de l’autre, et comment par le biais de cet objet « corps » se construit, se structure des liens avec autrui, nous prendrons ici appuis sur les rites des sociétés indigènes, ce qui sera mis en contraste avec la deuxième partie qui évoquera le surinvestissement narcissique de nos sociétés modernes. Où donc nous nous attarderons sur les enjeux psychologiques liés aux rapports au corps, dans ce deuxième temps nous adopterons un point de vue plus psychanalytique et pour cela nous