La relation nature-culture dans la construction des identités des hommes
La relation Nature-Culture dans la construction des identités des hommes
INTRODUCTION
La complexité du concept "d'identité" est depuis son origine une question centrale dans le domaine des sciences humaines. Cette complexité repose en grande partie sur l'existence de définitions multiples. En effet, il y a autant d'identités sociales que de contextes sociaux de définition d'un acteur. Cela soulève alors la question de la subjectivation de ce concept -la subjectivité étant le fondement de la définition identitaire d'un acteur.
Considérée à l'origine comme une "construction humaine", l'identité s'élabore en référence à un "contexte scientifique", lui même représenté par une "théorie". L'identité est un sens perçu, donné par chaque acteur, au sujet de lui même ou d'autres acteurs. Elle est toujours plurielle du fait qu'elle implique toujours différents acteurs du contexte social qui ont leur lecture de leur identité et de l'identité des autres selon les situations, leurs enjeux et leurs projets.
Cette identité est en transformation constante, puisque les contextes de référence de cette identité (biologiques, psychologique, matériel, relationnel, culturel...) sont chacun en évolution du fait même des interactions.
L'identité est définit comme "un ensemble de significations données en fonction de leurs propres identités et de leurs engagements dans des projets, par l'acteur lui même et/ou d'autres acteurs. Par ailleurs, chaque identité trouve son fondement dans l'ensemble des autres identités s'exprimant à travers le systèmes des relations"[1]. On entend par là, que l'identité est en quelque sorte "située". En effet, un individu (ou groupe) s'identifie par rapport à un autre individu: ce concept s'inscrit alors dans une expérience d'existence. Un acteur social "est" parce qu'il agit, à un moment donné, compte tenu de ce qui s'est passé auparavant, en relation avec