La religieuse
Sujet : A propos de la religieuse, Dominique Julien écrit » Que sait Suzanne ? Ce n’est pas en termes de mensonges qu’il faut juger ses anachronismes mais bien en termes d’hystérie ; elle est vouée à l’innocence par la condamnation maternelle qui la repousse dans le ventre du couvent et l’enferme dans le solipsisme d’un texte illisible. Répétition de la lettre maternelle, tout le récit de Suzanne est lui aussi une lettre d’outre-tombe dans laquelle circule la folie et la mort. »
Diderot est un grand auteur et philosophe du XVIIIème siècle. Il est connu avant tout pour le rôle indispensable qu’il a joué pour la publication de L’Encyclopédie œuvre retraçant toutes les pensées, les métiers, les mots et la grammaire de la France. Elle est le savoir universel, savoir que protège Diderot en luttant avidement contre l’obscurantisme et donc indéniablement contre l’Eglise qui noircit le savoir en laissant place à la religion.
Dans son ouvrage La Religieuse Diderot met en scène une jeune religieuse malgré elle, et les sévices qu’elle subit dans ses différents couvents. Son œuvre dénonce clairement la vie des couvents ainsi que les mœurs qu’on entretient en son sein sur les jeunes filles parfois réticentes.
Ici notre héroïne, Suzanne nous narre avec précision sa vie de religieuse, qu’elle subit suite à l’adultère de sa mère, qui voulant se faire pardonner de Dieu décide d’enfermer le fruit de son infidélité dans un couvent. Choix que Suzanne n’acceptera jamais vraiment au fond d’elle… La naissance de Suzanne est-elle à la fois sa condamnation ?
Afin de développer cela nous allons d’abord voir que non il n’en n’est rien puisque c’est sa mère qui voulant se faire pardonner son infidélité la met au couvent plutôt que de la laisser vivre à ses côtés, ensuite nous aborderons que malgré cela ce fut une très mauvaise décision et enfin que la condamnation de Suzanne est une condamnation de l’Eglise.
Tout d’abord nous allons donc voir en quoi,