La Religion au XVIème siècle

On ne peut saisir tout à fait les enjeux et les conflits du XVI° siècle sans avoir en tête ce que représentait, pour les hommes de cette époque, le sentiment, les pratiques et les institutions religieuses. De bout en bout, le siècle est traversé par la question religieuse.
La société du XVIème siècle est avant tout une société religieuse, l’Eglise et le dogme chrétien sont le référent suprême. Sans doute parce que, comme le fait remarquer Montaigne, il y a dans toute société la nécessité d'adhérer à un certain nombre de croyances, de tisser des liens sociaux et de ritualiser ceux-ci. Ainsi, la messe représente un de ces rites, de ces liens qui soudent la communauté. "S'il faut un joug pour lier des bœufs, il faut des paroles pour lier les hommes". C'est d'ailleurs le sens du mot Religion, comme nous en témoigne son étymologie latine : « religiare » qui signifie relier.
Nous allons maintenant étudier les origines, les causes, du schisme qui apparait au XVIème siècle, et qui aura un impact sur les siècles suivants.
• Origines et divisions religieuses.

Le Clergé catholique souffre de nombreux tourments au XVIème siècle : la maigre connaissance théologique est longtemps critiquée par des humanistes tels que Erasme « A propos des moines : D’abord, ils trouvent que le comble de la piété, c’est de ne rien savoir des belles-lettres, pas même lire (…) Et c’est de cette manière que ces personnages particulièrement délicieux, avec leur saleté, leur ignorance, leur grossièreté, font revivre pour nous, disent-ils, les apôtres » (Eloge de la Folie, chapitre LIV), tout comme l’ascétisme la mystique austère, les idées, les mœurs du Moyen-âge,..
Le Clergé répond mal aux besoins spirituels d’une population inquiète qui vit encore sous le choc des catastrophes de la fin du Moyen Age (peste, guerres,…)
C’est ainsi qu’un nouveau courant de pensée se développe au début du XVIème, notamment grâce à l’imprimerie qui va permettre sa diffusion, et