La religion dans l'antiquité
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La société grecque antique est radicalement différente de la nôtre. Notre mot « religion » n'existe pas en grec ancien. Les concepts qui nous servent à décrire les phénomènes religieux contemporains ne sont pas forcément adaptés à l'analyse de ce qu'étaient pour les Grecs le divin[1].
Dans la religion grecque, l'essentiel des croyances et des rites se structurent au moment où naît, à l'époque archaïque (VIIIe-VIe), une forme d'organisation politique particulière : la cité (polis), avec pour corollaire la redécouverte et la diffusion de l'écriture (v.800-700)[1].
A partir de l'époque archaïque, les caractères dominants de la religion grecque apparaissent : un polythéisme de nouvelles divinités, des dieux anthropomorphes munis d'attributs (foudre, trident, arc et flèches, égides, etc.), jouissant de pouvoirs pléthoriques, ayant des secteurs d'intervention, des modes d'actions propres, et dotés de mythes. Mais chacune de ces divinités n'existe que par les liens qui l'unissent au système divin global[1].
Les Grecs sont polythéistes : ils rendent des cultes à plusieurs divinités. Ils honorent principalement des dieux (theoi) et des héros. Chacun d'eux peut être invoqué sous divers aspects en fonction du lieu, du culte et de la fonction qu'il remplit. Ces puissances dotées de pouvoirs surnaturels, sous le même nom, peuvent présenter une multiplicité d'aspects. Des épithètes culturelles (les épiclèses) signalent alors leur nature et leur domaine d'intervention. Il y a, par exemple, Zeus Kéraunos (du tonnerre), Polieus (gardien de l'ordre politique), Horkios (garant des serments et des pactes), Ktésios (protecteur de la propriété), Herkeios (gardien de l'enclos), Xenios (protecteur des hôtes et des étrangers). Les autres figures du panthéon grec suivent aussi ce schéma[1].
Conception du monde et de l'univers [modifier]
Pour les Grecs, les dieux ne