La religion romaine, yves lehmann
« Si nous nous comparons aux peuples étrangers, nous nous révélons égaux ou même inférieurs dans les autres domaines ; mais dans la religion, je veux dire le culte des dieux, nous sommes de beaucoup supérieurs. » Cicéron « Quelle que soit notre propre complaisance envers nous-mêmes, Messieurs les Sénateurs, nous ne pouvons pas nous prétendre supérieurs aux Espagnols par le nombre, ni aux Gaulois par la force, ni aux Carthaginois par l'habileté, ni aux Grecs par les arts, ni même aux Italiens et aux Latins par les qualités natives propres à cette race et à cette terre ; c'est par la piété et par la religion, oui, par cette sagesse privilégiée qui nous a fait comprendre que tout est dirigé et gouverné par la puissance des dieux, que nous avons montré notre supériorité sur tous les peuples et sur toutes les nations. » Cicéron
Quelques sources intéressantes pour ce sujet : – Plaute pour les institutions culturelles – Tite-Live pour les pratiques liturgiques – Cicéron : De Natura Deorum, De Divinatione, De Legibus – Ovide : Les Fastes – Varron – Benveniste pour le vocabulaire religieux latin – Georges Dumezil pour l'organisation religieuse de la Rome archaïque et classique
Chapitre I ) Les institutions religieuses de la Rome Républicaine
I ) Les cadres de la religion romaine
Pour les Romains de la République, les dieux existent par le culte rendu par les hommes qui reçoivent en échange une vie d'abondance. Les institutions religieuses romaines sont au dessus des Dieux car ces derniers n'existent que dans la mesure où la Cité existe et que les populus les honore.
1 ) La protection divine des lieux
A ) Les Lares et le monde domestiqué
En ville : les Lares protègent les hommes libres et les serviteurs.
En campagne : Lares Compitales (compita = carrefour) honorés par des petites tours comportant autant de portes qu'il y a de champs confluents, et par un autel.
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