La religion
Répond au problème de la croyance : la religion est affaire de croyance
Peut on se passer de religion ?
I. Peut on se passer de religion ?
Interrogation qui met en question les faits, la réalité : en effet, on peut souligner le caractère paradoxal de la réalité dans laquelle l’homme vit aujourd’hui ; face, d’un côté, à la persistance de la religion (à la question religieuse qui se maintient et demeure avec force) et de l’autre, le dénie et l’indifférence vis-à-vis de la religion (l’absence de toute culture religieuse).
Ces deux tendances traversent notre société.
La religion est indépassable et on ne peut s’en passer (« famine spirituelle »), inversement le désintéressement croissant à l’égard du sentiment religieux montrerait comment il se manifeste dans la société moderne.
Comment élucider ce paradoxe et quels en sont les faits ?
La religion traditionnelle offre à l’homme une représentation de lui-même et de sa place dans le monde, confrontées à la mort, à l’infinie et à dieu, il peut trouver sens dans son existence finie.
Nous savons que l’un des actes fondateurs de la philosophie (qui renvoie au geste et à la posture socratique) se déroule sur fond d’impiété (cf l’accusation de Socrate) : cela montre que la réflexion sur la religion ne peut faire l’économie d’une critique radicale.
On ne peut ne pas se demander si l’intolérance religieuse et l’illusion du fanatisme ne sont pas des obstacles au développement de l’humanité mais à l’inverse, faut il pour autant renoncer à toutes religions ? Le danger n’est il pas alors de sombrer dans un nihilisme destructeur ? (Telle la barbarie nazie qui souligne le dépassement de toute tradition religieuse)
Le fait religieux, lui-même, nécessite de ritualiser la mort ; n’oblige t il pas alors à penser l’alternative (se passer ou ne pas se passer de religion) en des termes beaucoup plus nuancés, de façon à maintenir ouvert un espace de réflexion/d’interrogation momentané ?
La religion, du latin