La religion
Parler philosophiquement de religion, c’est s’interroger sur le phénomène religieux, sur la dimension universelle de toutes les religions. On ne débat pas sur l’objet de la croyance mais sur le fait religieux et les problèmes qu’il pose par delà la diversité des religions, cad. ce qui en fait l’unité.
Etymologie latine = incertaine : le terme viendrait : 1. soit du mot (re) legere qui signifie (re) lire, et par extension «recueillir», «réfléchir», orientant le sens du mot vers l' idée de foi et de vie intérieure, qui met l'accent sur la dimension personnelle de la religion. 2. soit du mot(re) ligare qui signifie attacher ou relier : au sens de «lien», de «relation» entretenue par l'homme, la religion peut s'entendre de deux manières : • en tant que lien vertical avec Dieu, donc d’ordre divin. • en tant que lien horizontal entre les hommes, donc au sein des membres de la communauté.
I ) L’homme comme «animal religieux» («homo religiosus»)
La religiosité de l’homme serait née de la conscience de sa finitude. En fait, les hommes prennent réellement conscience de leur mortalité par empathie avec leurs congénères défunts. D’ailleurs, ils se préoccupent de leur dépouille comme en témoignent les rites funéraires.
→ Déjà, les hommes de Neandertal enterrent leurs morts..
A • Analyse des composantes communes aux religions.
Les sciences humaines ont observé des traits communs dans toutes les religions. Qu’il s’agisse
- de l’animisme : croyance en des esprits naturels.
- du polythéisme : croyance en plusieurs dieux.
- du monothéisme : croyance en un seul Dieu (judaïsme, christianisme, islam), les composantes sont similaires.
• Tout d’abord, toute religion se caractérise par des croyances en une réalité supérieure, cachée, invisible, qui transcende la réalité humaine en lui donnant une valeur. Des mythes racontent l’origine et la finalité du monde et de la