La rencontre, gustave courbet
« J’ai raison - j’ai raison ! Je vous ai rencontré. C’était inévitable, car ce n'est pas nous qui nous sommes rencontrés, ce sont nos solutions » 1
Lettre de Gustave Courbet à Alfred Bruyas, Ornans, 3 mai 1854.
La solution à cette époque représente une idée nouvelle, elle est la même conception de l'art et de sa représentation entre ce peintre et ce mécène.
1 TEN-DOESSCHATE CHU, Petra, Correspondance de Courbet, Flammarion, Paris, 1996, p 114
Analyse de l'œuvre
I- Identification de l'œuvre. Artiste: Gustave Courbet (1819 à Ornans – 1877 à la Tour de Peilz) Il naît dans une famille de riche propriétaire terrien. A partir de 1833 il prend des cours de dessin et de peinture auprès de Beau, un ancien élève de Gros. Lors de ces années de collège, à Besançon en 1837, il fréquente l'atelier de Flajoulot qui se dit élève de David. En 1839, il quitta ses études de droit pour se consacrer à la peinture et il entre dans l'atelier de Steuben. En 1840, il quitte l'atelier de ce peintre pour travailler en autodidacte en copiant les maîtres du Louvre. C'est un artiste qui voyage beaucoup pédestrement: il ira aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne et en Suisse. En 1853, Bruyas découvre Courbet lors d'une exposition dont il acheta trois de ses œuvres, Les baigneuses, Les lutteurs, La fileuse endormie. Fasciné par le style de ce dernier il l'invite dans sa demeure, alors qu'ils entretiennent une correspondance, à Montpellier en 1854. Lors de ce voyage il fera de nombreuses toiles dont celle de La Rencontre. Titres de l'œuvre: La Rencontre ou Bonjour Monsieur Courbet ou encore La Fortune saluant le Génie. Ce dernier a été donné par Alfred Bruyas, lui même, alors que Bonjour Monsieur Courbet est apparu à la suite de l'exposition universelle. Année: 1854 Technique/support: huile sur toile Dimensions: 129 x 149 cm ou 132 x 150,5 cm, selon les