Dissertation

Sujet : La représentation de la mort au théâtre doit-elle nécessairement avoir une dimension pathétique ?
Problématique : Est-ce que le théâtre doit forcément représenter la mort de façon réaliste ou ne peut-il pas surprendre le spectateur en dépassant la réalité ?

Plan détaillé :
I) Le pathétique permet de représenter la mort de façon tragique comme l’attend le spectateur.
1. Le registre pathétique suscite chez le spectateur des émotions violentes, voir douloureuses.
Dans Antigone de Anouilh, c’est le messager qui décrit la mort de l’héroïne afin d’épargner la vue de son agonie. Il passe du passé au présent de narration de manière à susciter davantage d’émotions.
Le triple suicide à la fin de la pièce Hernani de Victor Hugo est une scène extrêmement marquante
2. Il permet une identification au personnage.
3. Il amène le lecteur à réagir.
Le récit du dernier combat d’Hippolyte par Théramène dans la pièce Phèdre de Racine élève le personnage au rang d’héros ce qui rend sa mort d’autant plus horrible et amène le spectateur à se demander pourquoi est-il mort.
Les morts successives dans Médée de Corneille sont marquantes pour n’importe quel spectateur ; d’autant plus que la fautive est la seule qui reste en vie à la fin.

II) Mais pour toucher encore plus le spectateur, on peut mettre en scène une mort de manière surprenante.
1. En utilisant le comique.
Dans L’illusion comique de Corneille, Alcandre se moque d’une certaine manière de la mort.
2. Le théâtre de l’absurde installe des situations étranges qui peuvent déranger le spectateur.
Dans Le Leçon de Ionesco, c’est le fossé de connaissances entre le maitre et l’élève qui finissent par tuer cette dernière.
3. En représentant la mort de façon imagée elle peut devenir plus marquante que si elle était représentée de manière réaliste.
Dans Dom Juan de Molière, la mort est représentée par la statue du commandant avec un côté fantastique qui la rend bien plus impressionnante.