la_republique_et_les_evolutions_de_la_societe_francaise
Introduction : L’article 1er de la Constitution de la Ve République rappelle aujourd’hui que : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. » Pourtant lorsque nait la IIIe République la France est encore un pays profondément rural, conservateur et patriarcal. L’intensité des bouleversements qu’elle connaît par la suite amène la République à s’y adapter en intégrant progressivement certaines catégories sociales auparavant marginalisées.
Problématique : Comment la République s’est-elle adaptée aux évolutions sociales afin d’intégrer l’ensemble des Français ?
I/ La laïcité, fondement essentiel de la République
Du Moyen-âge jusqu'à la Révolution, la France est intimement liée à la religion catholique et son souverain, le "Roi très chrétien", sacré (le plus souvent à Reims) grâce à la Sainte Ampoule, possède une autorité dite de "droit divin" qui lui a même permis, en quelques occasions, de contester la suprématie du Pape sur l'Eglise de France. Dans ces conditions, le catholicisme apparaît bien comme une religion d'Etat sous l'Ancien Régime, excluant de la société tous ceux (protestants, juifs,...) qui n'y adhèrent pas. Dès la fin du XVIIIe siècle, des réflexions s'engagent sur la place de la religion dans la société, notamment par le biais d'une interrogation sur la liberté de conscience (à définir), partiellement acquise lors de la Révolution. Cependant, le catholicisme conserve un poids important sur les