La responsabilite du fait des choses

5984 mots 24 pages
LA RESPONSABILITE DU FAIT DES CHOSES

Jusqu’au début de l’ère industrielle, ce sont les animaux qui ont été le plus souvent source d’accidents graves, presque tous les accidents de transport étant du à leur fait. C’est pourquoi, dès le début du 19e siècle, l’art. 1385 CC. a été très utilisé. Une question s’est alors immédiatement posée : ce texte était-il une simple application de l’art. 1382 CC. ou devait-on lui reconnaître une certaine autonomie ? Fallait-il exiger la preuve d’une faute personnelle ? Dans un premier temps, la Cour de cassation a admis que le fait de l’animal permettait de présumer la faute du gardien, mais ce dernier pouvait échapper à sa responsabilité en prouvant qu’il n’avait pas commis de faute (Cass. Ch. req. 23 décembre 1879) Dans un deuxième temps, la Cour de cassation a décidé que la présomption de faute n’était pas une présomption simple, qu’elle ne pouvait pas être écartée par la preuve de l’absence de faute, mais seulement par celle d’un cas fortuit ou d’une faute de la victime (Cass. 27 octobre 1885).
Il a alors été admis de façon constante que le fait de l’animal suffisait à engager la responsabilité du gardien, à moins qu’il n’apporte la preuve d’une cause étrangère présentant les caractères de la force majeure.

Dans les années qui ont suivi, avec le développement de l’industrie et du machinisme, des dommages de plus en plus nombreux ont été provoqués par le fait de choses inanimées. La doctrine a alors proposé d’étendre le modèle de l’art. 1385 CC. à l’ensemble des dommages causés par le fait des choses, et cela en s’appuyant sur l’alinéa 1 de l’art. 1384 CC. La Cour de cassation l’a rapidement suivie :
Cass. 18 juin 1896 « Le remorqueur » / Teffaine : la Cour vise l’art. 1384 CC. et admet la responsabilité d’un employeur pour un accident du travail dû à l’explosion d’une chaudière : « la responsabilité du fait des choses qu’on a sous sa garde subsiste malgré le vice occulte de la chose et ne disparaît que par la

en relation

  • commentaire d'arrêt civ 3ème 3 mars 2010
    2032 mots | 9 pages
  • Commentaire de l'arrêt 1ère civ, 3 juillet 2001 
    2212 mots | 9 pages
  • Fiche d'arrêt Civ.2e, 6 Janvier 2011
    531 mots | 3 pages
  • Analyse d'une décision de justice
    537 mots | 3 pages
  • TD Affaire Obligation De Conseil
    1207 mots | 5 pages
  • fiche_d_arret_methode
    561 mots | 3 pages
  • Cassation, 4 mai 2013
    333 mots | 2 pages
  • Méthode de la fiche d'arrêt
    349 mots | 2 pages
  • arrêt "Fleur de Marie" Cass, civ 1, 1er octobre 1986
    2204 mots | 9 pages
  • TD n° 11 février 2016
    2961 mots | 12 pages
  • Fiche D Arr T M Thodologie
    1041 mots | 5 pages
  • Commentaire 22 janvier 1992
    1301 mots | 6 pages
  • Enrichissement sans cause
    375 mots | 2 pages
  • La responsabilité du fait des choses au vu de l'arret du 11 avril 2002
    912 mots | 4 pages
  • La responsabilité du fait des choses fiches
    2427 mots | 10 pages