La richesse franciscaine

Le testament de Saint-François prescrivait de refuser « les temples de grandes dimensions aux riches ornementations ». Cette basilique montre à quel point, franciscanisme dévia vers un art spectaculaire. Le chantier d’Assise fut devenu le point de rassemblement des plus grands maitres d’Italie, prêts à prouver au monde leur talent : Giotto, Pietro Lorenzetti ou encore Simone Martini. La basilique Saint –François a été fondé en 1228 par Grégoire IX et achevée en 1270. Inspirée des modèles gothiques, elle introduisait en Italies une architecture neuve, d’un autre style qui s’imposait dans le reste de la Toscane. L’édifice se situe à l’extrémité de l’arête rocheuse du mont Subiaso comme une superposition de deux bâtiments reposant sur d’immenses arcades. Une construction qui oriente clairement l’ordre vers la puissance et la pompe. L’église inférieure, à nef unique, comprend quatre travées sur plan carré. L’intérieur est totalement recouvert de peintures s’étalant du XIVème au XVème. L’église supérieure consacrée en 1253 affiche le spectacle d’une structure robuste et trapue, celle d’un style gothique à son apogée. C’est sur la paroi, sous les fenêtres, que furent peintes les fresques relatant la vie de Saint-François sous la direction de Giotto. C’est au maitre de ce dernier, Cimabue, que revient l’exécution de la première fresque en 1277. Fra Giovanni di Mure, général des Franciscains appela Giotto à Assise, pour y peindre la vie de saint François à travers vingt-huit fresques colorées. L’apparition de Saint-François d’Assise a marqué le réveil de la conscience italienne. Cette religion plus intime, isolant la rivalité politique du sacerdoce et de l’Empire, était apportée par la prédication de Saint-François et représentée par ces vingt-huit fresques. La décoration des murs latéraux a été exécutée selon la technique du trompe l’œil. Le style narratif, par fragmentation se retrouve dans chaque fresque, énumérant faits et gestes pleins