La route - cormac mccarthy
Quelle n’est pas la tentation de prendre le pistolet et de se suicider comme la mère l’a fait. Mais le suicide, pourquoi ? Pourquoi un tel choix et pourquoi les deux autres ne l’ont-ils pas suivi ? Ils sont là, sur cette terre qui n’a plus vraiment de sens, la vie n’a, elle non plus, plus vraiment de sens. Les hommes bons sont voués à disparaitre et les méchants à survivre. Dans ce cas là, pourquoi vouloir à tout prix rester en vie ?
On peut se poser une question, qui, dans de nombreux cas, prend tout son sens :
« Doit-on se battre pour rester en vie en toutes circonstances ? »
Une chose est sûre, il n’est pas difficile de choisir de mettre fin à ses jours. Le petit est encore trop petit pour penser mais ces questions sont présentes dans la tête du père. Il serait donc, sans doute, plus intéressant de se baser sur le point de vue et les actes du père. Et, bien qu’on ne sache pas pourquoi il cherche à rester en vie, on sait de manière assez évidente qu’il ne veut pas la mort.
Ce besoin de rester en vie ce remarque à travers le livre car les deux personnages ont de la volonté. Même quand il ne reste plus rien à manger, ils utilisent leurs dernières forces pour continuer à marcher et tenter de trouver de la nourriture alors qu’il serait tellement facile de se laisser mourir de faim. Durant tout le récit, ils se cachent pour échapper aux méchants par peur de se faire attraper et d’être mangés. Il leur reste suffisamment de balles pour se suicider tous les deux et pourtant, ils tiennent à leur vie.
On pourrait facilement comparer ce récit à une période historique bien connue : la seconde guerre mondiale et en particulier, la Shoah. On peut alors se poser les mêmes questions : pourquoi les juifs continuaient-ils à lutter pour rester en vie dans les camps de la mort? Sans doute qu’il voulait prouver aux nazis que jamais les Juifs ne pourraient être entièrement détruits. C’est peut être la même chose ici, les « gentils »