La russie postsoviétique : une grande puissance moribonde
La Russie Postsoviétique : Une grande puissance moribonde
Lorsque Vladimir Poutine est élu président de la Fédération de Russie à 70% pour la seconde fois en 2004, le bourrage des urnes ne suffit pas à expliquer cette forte popularité. Même si les spécialistes estiment à 20% la fraude électorale, il reste comme soutien au président sortant la moitié des citoyens russes. Vladimir Poutine réunit autour de lui une grande part de la population, car il rassure quand, avant lui, « Brejnev était un homme détestable, Andropov cachait le sang qu'il avait sur les mains sous un vernis démocratique. Tchernenko était idiot et Gorbatchev honni du peuple. Quant à Eltsine, il nous a maintes fois poussés à nous signer en nous demandant où ses actes allaient bien nous conduire »1. Cependant, la situation a évolué depuis, comme le montre l'extrait de l'interview de Vladimir Ryjkov datant du 28 décembre 2010. Cette dernière provient d'une interview de The Moscow Times, exception dans le paysage médiatique russe, puisqu'indépendant et publiant des articles de spécialistes contre le gouvernement en place. Quotidien, ce journal distribué en Russie est consulté en majeure partie par des expatriés et ne peut pas être vu par tous, étant donné qu'il n'est pas vendu dans les kiosques. Aussi cet extrait d'interview est destiné à être lu autant par les Russes que par les pays étrangers pour toucher un plus grand nombre de personnes. La personnalité politique qui s'y exprime cherche à témoigner de la situation russe à l'approche des élections. Le parcours de Vladimir Ryjkov est singulier dans la Russie contemporaine, puisqu'il fait parti de ces rares politiciens qui ont eu du pouvoir sous Eltsine et ont basculé dans l'opposition sous Poutine. Homme politique, il commence tôt sa carrière. Député à la Douma de 1993 à 2007, il y entre la première fois comme représentant d'une ville de Sibérie. Trouvant des appuis dans le monde fermé de la politique, il est élu