La russie renoue avec la croissance
Après la Chine, dont le succès du plan de relance proposé par le gouvernement il y a juste un an est indéniable ; après le Brésil, qui table sur un taux de croissance supérieur à 5% cette année et après l’Inde dont l’économie semble avoir été épargnée par la crise financière mondiale, la Russie renoue à son tour avec la croissance. Presque tous les indicateurs sont en hausse car le rebond des cours pétroliers et des prix des matières premières, associé à la hausse des marchés et au regain d’appétit des investisseurs pour les économies émergentes a mis ce pays sur les rails, même si des signes de faiblesse sont encore perceptibles.
Au troisième trimestre de 2009, le PIB russe a enregistré une croissance de 0,6% par rapport aux trois mois précédents. Selon le Service fédéral des statistiques, le taux de chômage est descendu à 7,6% de la population active -soit 5,8 millions de demandeurs d’emploi - contre 7,8% en août dernier. La Russie a également revu à la baisse sa prévision de déficit budgétaire pour l’année en cours, compris désormais entre 7,5 et 7,7% du PIB. Encore une fois, c’est la hausse des cours du pétrole qui est à l’origine de cette bonne nouvelle.
Les bons indices se sont multipliés ces dernières semaines. Ainsi, les réserves de change sont en hausse et s’élèveraient, fin octobre, à 423,4 milliards de dollars, contre 418,7 milliards au début du mois. De sorte que les observateurs n’hésitent pas à affirmer que la Russie est sortie de la récession au troisième trimestre de 2009 et que la croissance de son économie pourrait être supérieure à 2% en 2010, comme l’a souligné le vice-ministre du Développement économique Andrei Klepatch.
La Russie a été certainement le pays du groupe BRIC le plus frappé par la crise économique mondiale. Son économie a chuté de 9,5% au premier trimestre de 2009 par rapport à l’année précédente. Le rouble a perdu 30% de sa valeur et la banque centrale a été contrainte de relever ses taux