La réduction des dépenses de santé
Quelles solutions pour la dérive des dépenses de santé ?
La prise en charge collective des dépenses de santé, qui permet d’assurer une meilleure égalité des citoyens face à l’offre de soin, se heurte à un phénomène d’augmentation récurrente du montant de ces dépenses. En France, depuis les années 1960, la part des dépenses de santé dans le produit intérieur brut a été multipliée par trois. La dépense totale de santé (DTS), indicateur utilisé pour les comparaisons entre les pays de l’OCDE qui comprend la consommation de biens et de services médicaux (CBSM) plus les dépenses d’investissement en infrastructures de santé, progresse plus rapidement que l’activité économique, entrainant une hausse de la part du PIB consacrée à la santé. Cette part est passée de 7,8% du PIB en 2000 à 9% en 2008 dans l’ensemble des pays. La situation est différente selon les pays : les dépenses de santé s’élevaient à 16% du PIB aux Etats-Unis en 2008, soit 5300 euros par habitants. En France, ce ratio était de 11,2%, soit environ 3500 euros par habitants. Dans un contexte de faible croissance, la tendance est à l’augmentation générale : entre 1997 et 2007 la variation moyenne des dépense de santé en termes réels dans les pays de l’OCDE a été de 4 ,1%.
Cette augmentation des dépenses de santé en proportion de la richesse nationale est paradoxale car elle n’est pas forcément le signe d’un renforcement de la qualité de l’offre de soins. En effet, si les dépenses de santé du Japon représente 8% du PIB alors qu’elles s’élèvent à 16% aux Etats-Unis, l’espérance de vie est meilleure au Japon (82 ans) qu’aux Etats-Unis (77 ans).
De plus, le problème posé est celui d’une augmentation des dépenses de santé plus que proportionnelle à la croissance de la richesse, qui pose la question du financement du système. L’enjeu est de favoriser l’équité des citoyens face au système de santé. Les citoyens doivent avoir accès à un minimum incompressible de soins, avec un accès au système