La réforme des retraites au maroc nécessite une politique sociale alternative
Une étude réalisée par le Haut Commissariat au Plan du Maroc a révélé que l'écart entre les pensions de retraites versées et les contributions prélevées sur les salaires des employés, pourrait représenter un déficit estimé à 7,4 pour cent du PIB en 2050, contre un excédent d’un pour cent en 2005.
Le Maroc dispose actuellement de trois principaux régimes de retraite: un régime destiné aux fonctionnaires de l’administration publique, un second au personnel des entreprises publiques et un troisième qui couvre les employés du secteur privé. Ces régimes diffèrent aussi bien au plan des contributions prélevées sur les salaires que la méthode de calcul de la pension. Cette différence conduit à une certaine inégalité entre les différentes catégories de retraités. A la demande du gouvernement, un bureau d’études spécialisé a évalué la viabilité financières des différents régimes et a conclut que la caisse de retraite des fonctionnaires (la Caisse Marocaine des Retraite) épuiserait toutes ses réserves financières et déclarerait faillite à l’horizon 2021 au cas où aucune mesure corrective n’est adoptée.
La question de la réforme du système de retraite au Maroc a été propulsée sur le devant de la scène depuis plus d'une décennie et a conduit à la création en 2004 d'un comité national chargé de la réforme des systèmes de retraite sous la présidence du chef du gouvernement. Depuis, un état des lieux des caisses de retraite a été réalisé et divers scénarios ont été élaborés afin de garantir leur pérennité. Toutefois, aucune décision n’a été prise afin de mettre en œuvre les réformes nécessaires. Aujourd’hui, tout le monde est attentif aux démarches entreprises par le gouvernement dirigé par le Parti de la justice et du développement (PJD) et son approche dans le traitement de cette question épineuse.
Le vieillissement de la population est d’habitude à l’origine du déficit du financement des