La résistance danoise
La Résistance s’exprime par des actes symbolisant un refus au sein d’une collectivité car résister c’est d’abord trouver la force de dire non, de ne pas subir le joug de l’agresseur. Pour ne pas être associé à l’occupant et se résigner, il est nécessaire d’éviter toute coopération avec lui et de s’opposer à lui par tous les moyens.
Le sujet que nous allons étudier est la Résistance Danoise. Silencieuse et sporadique : elle va s’organiser. Le mot même n’existe pas dans la langue danoise. On dit Frihedskamps ; le combat de la liberté. Jorgen Haestrup exprime sa définition de la résistance qui se réalise « par une accumulation imperceptible d’innombrables actes isolés et d’initiatives privées qui, manquant de directives et souvent à tâtons, en arrivent à l’action par la détermination et s’unissent lentement en une lutte commune. »
Le Danemark est avant tout un pays neutre depuis l’entre-deux guerre, considéré dans la science raciale nazie comme un pays arien. Le 31 mai 1939, est signé le pacte de non-agression germano-danois. Le 4 avril 1940, l’ambassadeur du Danemark à Berlin informa son gouvernement qu’une agression se préparait. En effet dès le 8 avril, des troupes allemandes se concentrèrent à la frontière germano-danoise. Mais ces troupes allemandes ont donné certaines garanties au Danemark pour expliquer cette invasion et elles venaient « Sans intention hostiles, mais seulement pour éviter au Danemark d’être entraîné dans la guerre et pour protéger la neutralité danoise contre les visées agressives des puissances occidentales ». Le mémorandum (note diplomatique) remis au gouvernement danois affirmait que « L’Allemagne n’avait pas l’intention de porter atteinte à l’intégrité territoriale ou à l’indépendance du pays ». Le Reich exigeait une réponse immédiate et menaçait le Danemark de bombardements si la réponse ne se faisait pas positive. L’Allemagne envahit le Danemark avec l’opération Weserübung, à la fois par voie de terre au Jütland, et par