La résistance
Tous les pays vaincus doivent accepter au moins une forme de collaboration minimale qui permet aux peuples de survivre en acceptant au moins temporairement les conditions du vainqueur. C’est ce que Werner Rings appelle la collaboration neutre qui est typiquement pratiquée aux Pays-Bas et en Belgique dont les gouvernements ont quitté le pays mais dont les administrations font le nécessaire pour permettre aux habitants de survivre et à l'économie de tourner en étant réquisitionnée au service de l’effort de guerre allemand.
Aux Pays-Bas, la résistance est surtout urbaine, vu la géographie du pays qui n'offre pas de sites isolés et difficiles d'accès où l'on puisse organiser une activité clandestine. Il s'agit d'espionnage et de presse clandestine. En Belgique, l'espionnage se manifeste à travers des agents anglais et belges recrutés et formés directement par les Anglais et aussi par des réseaux de résistance intérieure belge dont le réseau Clarence de Walthère Dewé et des réseaux d'évasion dont le Réseau Comète. À partir de 1942, les sabotages vont commencer, notamment ceux du Groupe G, une organisation d'ingénieurs qui entravent scientifiquement le potentiel militaire allemand en détruisant les équipements stratégiques comme les lignes à haute tension et des stations électriques dans le but de paralyser la production de guerre des usines réquisitionnées. Mais, en Ardenne belge, dans la province de Luxembourg, région accidentée et boisée, se développent des groupes de maquisards. Des parachutages d'armes depuis l'Angleterre les équiperont au fur et à mesure des années en vue des combats de la Libération. En 1944, beaucoup de ces résistants s'engageront dans les troupes belges participant à la libération de la Belgique et iront combattre avec elles aux Pays-Bas et en Allemagne avec les alliés.
Dans certains pays, comme pour la Norvège de Quisling à partir de 1942, ce sont les partisans des nazis qui