La scene d'exposition
La difficulté à laquelle se heurte le dramaturge réside dans la conciliation de cette exigence avec celle de l'action. L'exposition ne doit pas être trop longue, ni trop « didactique » afin que le spectateur ait bien le sentiment d'entrer d'emblée dans le feu de l'action. Il s'agit de ne pas l'ennuyer et surtout de capter son attention. Le dramaturge, surtout au temps du théâtre classique (Racine, Corneille, Molière), doit respecter le principe de l'unité d'action (la pièce doit s'organiser autour d'une seule action principale). Pour que cette unité soit respectée, il convient donc que le 1er acte comprenne tous les éléments nécessaires à la compréhension de la pièce. Afin d'instruire le spectateur sur la situation présente, le dramaturge doit évoquer les événements antérieurs qui ont instauré cette situation. Il ne peut pas faire apparaître un personnage sur scène sans l'avoir au préalable présenté dans l'exposition.
Le premier acte doit contenir les semences de tout ce qui doit arriver, tant pour l'action principale que pour les épisodes... » Dixit Corneille.
Le théâtre classique recourt à 4 grands types d'exposition :
1 - le dialogue entre un personnage principal et un personnage secondaire (ex : Héros/ confident)
2 - un monologue du personnage principal
3 - le dialogue entre deux personnages principaux (plus rare)
4 - le dialogue entre deux personnages secondaires.
NB : il arrive que l'exposition soit éparse et répartie sur plusieurs débuts d'actes (cf. Tartuffe de Molière).
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