La semiologie de charles pierce
La séméiotique de Charles S. Peirce
In: Langages, 14e année, n°58, 1980. pp. 9-23.
Citer ce document / Cite this document : Savan David. La séméiotique de Charles S. Peirce. In: Langages, 14e année, n°58, 1980. pp. 9-23. doi : 10.3406/lgge.1980.1844 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lgge_0458-726X_1980_num_14_58_1844
David Savan Université de Toronto, Département de philosophie
LA SÉMÉIOTIQUE * DE CHARLES S. PEIRCE En 1867, Charles Sanders PEIRCE, alors âgé de vingt-huit ans, publie On a New List of Categories (1.545-1.559) 2. Dans ce texte étonnant, il esquisse le fondement métaphysique d'une philosophique séméiotique et il entreprend l'élaboration d'une définition et d'une classification scientifique des signes. Le texte commence par une étude de la substance et de l'être et PEIRCE y formule l'hypothèse de l'existence des trois catégories fondamentales de l'être, qu'il nommera ultérieurement Priméité, Secondéité et Tiercéité, et grâce auxquelles il définit le representamen. Un representamen est une relation triadique dans laquelle un fondement est relié à un objet par le biais d'un interprétant 3. La définition peircéenne du representamen est intention nellement formelle et générale. PEIRCE prétendait alors que la séméiotique était une science de base et qu'elle constituait le fondement de la logique, de la psychologie et de la sociologie. Dans ses écrits ultérieurs, il a indiqué qu'il préférait utiliser le mot « signe » pour désigner les representamen dont la pensée et l'action humaines sont les interprétants. Comme il existe trois types de representamen ou de relations-signe, il s'ensuit qu'il existe trois sciences séméiotiques subsidiaires. Premièrement la grammaire for melle qui est l'étude des fondements des signes étudié*; en eux-mêmes et indépendam ment de leurs relations avec leurs objets ou leuiS interprétants. Deuxièmement la logique ou critique qui est l'étude de la relation des signes à leurs objets.