LA SOCIALISATION DIFFERENCIEE

Introduction

La socialisation est l’adaptation de l’individu à la vie en société. Celui-ci va apprendre et intérioriser, tout au long de sa vie, les normes et les valeurs de la société à laquelle il appartient et construire ainsi son identité sociale. Le processus de socialisation est donc nécessaire pour permettre à l’individu de s’intégrer à son environnement social et donc pouvoir vivre en groupe.

Toutefois, si la socialisation fournit aux individus des schémas culturels partagés, elle contribue également, indissociablement, à les différencier. Cette différenciatio est double : les individus reçoivent des socialisations différentes selon leur milieu social et selon leur sexe. Les individus reçoivent des socialisations différentes selon leur sexe. C'est l'un des aspects les plus puissants de la socialisation que de transformer une différence biologique (le sexe) en une différence sociale (le genre) : « On ne naît pas femme, on le devient », écrivait Simone de Beauvoir. La socialisation différenciée selon le genre désigne le fait d’apprendre aux filles à se comporter en filles et aux garçons à se comporter en garçons c’est-à-dire à apprendre et intérioriser le rôle social attribué à chaque sexe. La socialisation liée au sexe se poursuivant pendant tout le cycle de vie, quelles en sont les conséquences sur le devenir des individus ? Ne provoque-t-elle pas des inégalités sociales liées au genre ? Et, l’éducation différenciée des garçons et des filles qui se perpétue à travers les générations a-t-elle évoluée ?

Nous nous intéressons ici à la socialisation primaire qui concerne l’enfance et l’adolescence afin d’étudier comment la famille et l’école vont intervenir dans le processus de socialisation différenciée selon le sexe.

1 – La socialisation familiale dépend du sexe de l’enfant

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La famille est sans doute l'instance de socialisation la plus déterminante, puisqu'elle est chronologiquement la première.