La société française se moyennise-t-elle?
Sujet : La société française se moyennise-t-elle ?
Dans la section « La dynamique de la stratification sociale »
Karl Marx, au XIXème siècle disait « L’histoire de toute société est l’histoire de la lutte des classes ». En effet, il distinguait les classes sociales en fonction de leur rôle dans le processus de production, définissant ainsi le prolétariat, les individus n’ayant que leur force de travail comme ressource, qui étaient dominés par la bourgeoisie, qui détenait les moyens de production, le capital. De plus, selon Karl Marx, une classe ne peut être définie en tant que telle uniquement si elle a conscience d’être cette classe, c’est une classe pour soi. Ainsi, ces deux classes se devaient d’être en constante confrontation, n’aspirant pas aux mêmes idéaux, la bourgeoisie dominant le prolétariat, qui n’avait pas les moyens nécessaires de renverser la tendance.
Cette définition ne semble plus d’actualité, surtout depuis que Max Weber, au début du XXème siècle, introduisit, avec l’industrialisation intense des sociétés occidentales, la notion de classes intermédiaires, qui sont aujourd’hui appelées classes moyennes. Ces classes intermédiaires ne peuvent exister uniquement s’il y a mobilité sociale, qui désigne un changement de position sociale d’un individu comparé à celle de ses parents (mobilité intergénérationnelle) ou au cours de sa vie (mobilité intra générationnelle). La moyennisation est un processus qui constitue la formation d’une large classe moyenne, réduisant ainsi les clivages sociaux, rapprochant de ce fait les modes et niveaux de vie de la population.
Mais la société française connait-elle une moyennisation aujourd’hui ?
C’est ainsi que nous allons étudier dans un premier temps la moyennisation de la société française, puis dans un deuxième temps, une moyennisation en perte de vitesse, laissant place à une recrudescence des inégalités en France.
Les sociétés occidentales ont vu leur structure de la société se