La souffrance est elle nécessaire au poète pour écrire ses poésies ?
Nombreux sont les poètes et en particulier les romantiques qui se sont emparés de leur plume afin d’exprimer le mal qui les ronge et de mettre des mots sur leurs souffrances à l’instar de Baudelaire dans Les Fleurs du Mal, de Victor Hugo dans Les Contemplations ou Les Poèmes antiques et modernes d’Alfred de Vigny. La souffrance est-elle nécessaire au poète pour écrire ses poèmes ? Est-il indispensable pour un auteur d’exprimer sa souffrance physique ou morale dans ses écrits ? La poésie naît-elle toujours de la douleur éprouvée par le poète ou peut-elle avoir d’autres sources créatrices ?
Nous verrons dans un premier temps que la souffrance peut être une source d’inspiration pour le poète mais que les auteurs peuvent puiser leurs forces créatrices dans d’autres formes d’inspiration.
La douleur et le mal-être du poète peuvent être nécessaires à l’écriture. Il peut s’agir en effet d’une source d’inspiration indéniable.
Les poètes chantent souvent leurs peines dans des écrits qui sont parfois autobiographiques. La poésie est un exutoire qui permet au poète de se libérer de sa douleur. C’est ce que cherche à réaliser Verlaine dans Un Pouacre. En effet, il y exprime la violence de son remords et il cherche à se punir. Le personnage de ce poème est symbolique. Il est censé représenter ses sentiments et en l’occurrence la souffrance de Verlaine. Il y parvient en utilisant le symbolisme. Le poète désigne les choses de manière détournées par des symboles qui font ressentir au lecteur ses émotions. En effet, Verlaine fait rimer «tête de mort» et «remords». Celle-ci symbolise donc les regrets de Verlaine. Le mal de l’auteur est dû à un différend qu’il avait eu avec Rimbaud et pour lequel il avait été emprisonné. Sa souffrance personnelle a donc été sa source d’inspiration principale pour ce poème qui nous relate les états d’âme de l’auteur.
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